28 juil. 2013

Les vies extraordianires d'Eugène / Isabelle. Monnin. JC Lattès, 2010.

Qu'aurions nous fait à leur place ?
A la place de ce couple qui vient de perdre un bébé de 6 jours, né prématurément.
ELLE a décidé "qu'il  n’y a rien à dire de plus, alors je ne parlerai plus ". Déconnectée de toute réalité, elle avance dans un monde parallèle, enfermée dans sa bulle.
IL a décidé de repousser ses limites, de courir un marathon et d'écrire, tout au long de l'année, ce qu'aurait du être la vie d'Eugène, allant jusqu'à l'inscrire à la crèche qu'il aurait du fréquenter, comme pour éloigner ce deuil injuste, si dur à faire.
Il y a les réflexions des autres qui ne peuvent pas comprendre ce qui reste inconcevable tant qu'on ne l'a pas vécu soi-même.
Il y a le décès de l'aïeul, comme pour accentuer l'incohérence de la mort d'un nourrisson.
Il y a l'incompréhension et la souffrance quotidienne.
Il y a juste l'envie de ne pas oublier.
 
Véritable livre de deuil, Les vies extraordinaires d'Eugène nous parle à la fois de l'absurdité et de la puissance de la vie.
Un texte émouvant sur un sujet très délicat.
 

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